jeudi 7 mai 2015

Mamou



Cher Théo,

J'ai passé à Mamou pour toi, un peu avec toi, faut dire qu'il n'y avait pas grand monde.

Te connaissant, j'avais imaginé un endroit coloré, vivant, bruyant, le genre de bled incontournable de mon voyage.
Avant d'arrêter la musique il faudrait la commencer
Depuis ta visite, ça doit avoir changé. Ou alors tu avais eu besoin d'une pause pour récupérer. Parce que, Théo, c'était vide, désert, silencieux...
Bon, OK, c'était un mardi midi, pas forcément un moment de la semaine réputé pour la débauche et la folie.  Mais de ça à rien, il doit  y avoir une panoplie de nuances.
Pourtant, mon Routard mentionne tout de même qu'un bar est une véritable institution dans toute la région.
Ici, la musique bat son plein le samedi matin.
Il paraît que les groupes cajuns qui jouent en
plein milieu du bar attirent les foules, mieux
vaut arriver aux aurores.
Et puis il semble que le Mardi gras de Mamou n'a rien à envier à celui de La Nouvelle Orléans. Il attire des milliers de personnes, costumés, masqués, chapeautés. La bière coule à flots... Difficile à croire.
http://iotamardigras.com/
Enfin, voilà, ce petit pèlerinage à Mamou a été la chance de te consacrer quelques pensées, de me souvenir de moments heureux partagés ensemble. Il faut saisir ces occasions. Je ne vais pas en faire une liste non exhaustive et bien inutile ici, je vais me contenter de ces images de toi complètement enflammé par ce drôle de pays, toi qui nous cuisinais les meilleurs hamburgers du monde servis avec Coke et Budweiser dans un décor plus US que ce que j'ai vu ici. Même à Mamou.
Je voulais encore te dire que le journal Mamou Prairie (en français) n'existe plus, j'ai demandé à la peu souriante dame du café. Le seul canard du coin était en anglais, les temps changent. Il y a toutefois un groupe qui se nomme Mamou Prairie Band :
Puisqu'il est question de musique, moi aussi j'ai pensé à Bob Dylan quand j'ai appris que tu avais tiré ta révérence, à cet horrible concert dont nous nous étions tellement réjouis et qui n'a été qu'un pétard mouillé. Pour toi Théo, j'ai  choisi un blues de Dylan, qui me paraissait bien convenir à cette situation.

Well, the room is so stuffy
I can hardly breathe
Ev’rybody’s gone but me and you
And I can’t be the last to leave
I’m pledging my time to you
Hopin’ you’ll come through, too

Well, they sent for the ambulance
And one was sent
Somebody got lucky
But it was an accident
Now I’m pledging my time to you
Hopin’ you’ll come through, too
Salut l'ami, So long Dude...

Avec mon amitié éternelle.
D


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