mardi 12 mai 2015

Une esclave affranchie


Chère Chloé,

J'aime l'histoire par les "petites" histoires. Celle de Marie-Thérèse Coincoin (!!!) m'a touchée. Née en 1742, esclave de Louis Juchereau de Saint-Denis (parmi beaucoup d'autres, je suppose). Ce même Louis qui a fondé la ville de Natchitoches (est-ce lui qui a décidé qu'on le prononcerait Né-ke-tish?).

L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais pas avec Marie-Thérèse Coincoin. Ayant atteint l'âge de 26 ans, son maître l'a envoyée (vendue? louée?)  à un jeune Français, Claude Thomas Pierre Metoyer, à qui elle a a donné 10 enfants (en plus de ceux qu'elle avait déjà apportés dans ses bagages). Il avait vu juste Juchereau, Metoyer était un bon gars puisqu'il l'a affranchie et lui a donné quelques terre.

Elle était une forte femme. Ces terres, elle les a fait fructifier, Et puis, elle a fait construire des maisons pour sa marmaille.
Des plantations créoles comme celle-ci, il en reste plusieurs en Louisiane, la plus célèbre étant la Plantation Laura (que nous n'avons pas visitée) dans le sud. Par contre, nous sommes allées à Houmas House, tout près de la précédente, une plantation de français installés en Louisiane. Là, contrairement à  Melrose , celle de Marie-Thérèse, on n'y travaillait pas. On faisait la fête, on recevait du monde. Là, nous aurions pu porter nos robes, nos rubans, nos nœuds dans les cheveux. D'ailleurs, figure-toi que la porte d'entrée avait été construite assez large pour que les dames portant robes à froufrous et leur mari puissent entrer ensemble. Je me demande si tu penses à ces choses-là dans tes plans...



Si j'ai été impressionnée par Houmas House, si le guide qui nous l'a fait visiter était plein d'anecdotes amusantes, je crois que j'ai préféré Melrose, plus simple, plus campagnarde, un peu comme moi, dans le fond. J'ai préféré Marie-Thérèse aux "Scarlett du Sud".

Avec toute mon affection.
D.
Oak Alley Plantation, que nous n'avons
non plus pas visitée, mais qui est
drôlement impressionnante depuis la route
Sur l'esclavage aux Etats-Unis

2 commentaires:

  1. Chère Danielle, splendides ces images de maisons de plantations! Merci pour l'article :-) et pour répondre à ta question, et bien non, je ne pense pas à ce genre de choses quand je dessine mes plans! Ceci dit, peu de femmes se promène en gros froufrous de nos jours...bisous!

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  2. C'est vrai qu'il y a d'autres contraintes maintenant. Comme doubler les parois pour y cacher ue technologie d'enfer. Je me demande si c'est ce qu'il ont fait quand ils ont retapé Houmas House au début du 21e siècle.
    Bisous

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