jeudi 18 juin 2015

Fin d'Illinois


Chère Danielle,

Quinze jours en Illinois, pas un jour de trop. Des jours de voyage, celui de Saint-Louis à Mahomet, puis celui de Mahomet à Chicago. Du temps "perdu", mais des moments importants pour passer de ville à campagne, puis de campagne à ville. Pour mettre la géographie en place.
"Fermé mais toujours magnifique", l'humour made in Mahomet
Mahomet et Chicago en Illinois, deux mondes qui ont peu en commun, sinon que la ville est un pôle d'attraction pour les gens de la campagne. C'est à Chicago que leurs jeunes sont partis vivre, à Chicago que l'on va consulter un spécialiste pour des problèmes de santé. C'est à Chicago que l'on gère le sorgho et le maïs qui pousse en campagne. Mais Champaign-Urbana (tout près de Mahomet) abrite l'université d'Illinois (45 000 étudiants, 647 bâtiments)
Des champs d'éoliennes au milieu des champs de maïs
Je n'ai pas été assez longtemps en Illinois pour savoir repérer un accent, même si le frère d'Ellen m'expliquait que 10 miles au sud, il ne comprenait pas bien ce que les gens disaient. Je n'ose pas penser ce qu'il doit ressentir quand il arrive à Chicago.
Sous le  "L"   
J'ai aimé Chicago, vraiment. Je n'ai pas vu la moitié du dixième de ce que j'avais prévu. J'en connaissais les contours, découverts à tant de reprises sur la Toile, il m'avait manqué les images, les bruits, les couleurs et les odeurs. J'étais triste de m'en aller puisque je m'y suis sentie à l'aise, presque à la maison. Je laisse de côté les saveurs; on a eu beau me dire que la pizza, le hot dog et le pop corn étaient des inventions locales, je ne l'ai pas cru, et je ne les ai peut-être pas appréciés à leur juste valeur.
Le pop corn made in Chicago
J'ai aimé la ville que j'ai trouvée à taille humaine, malgré tout. J'aurais pu aller dans des musées, il paraît qu'ils sont beaux et riches. J'aurais pu rendre hommage à Frank Gehry ou Renzo Piano et au grand Frank Lloyd Wright.
J'ai aimé la campagne, je n'ai pas tout vu non plus, préférant un petit moscato dans un jardin sexy en bonne compagnie à une visite d'un musée local.
J'aurais pu, j'aurais dû... J'ai pris le temps d'apprivoiser ce que je rencontrais, ceux que j'ai rencontré. J'ai savouré les balades dans les rues de Chicago que j'avais imaginé être des coupe-gorges en série.

J'ai été guidée dans mes découvertes par deux ambassadrices convaincues. Grâce à elle, Chicago et Mahomet ont un visage et des rires.
Je suis triste de partir parce que c'est la fin du voyage qui s'annonce, de la partie blues en tous cas. Je suis fière de partir en bus Greyhound !

Merci d'y avoir cru.
D.

Une idée de prochain voyage ?

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