Highway 61 Revisited est ton sixième album, sorti en 1965.
C'est aussi la route qui m'a appelée... un hasard ? J'avais clamé haut et fort que je ne conduirais PLUS JAMAIS. Comme à mon habitude, je ne donnais pas dans la nuance. DÉFINITIF. FINAL !
Plus que la route 61, c'est la Route 55 que j'ai suivie. Avec quelques infidélités dans le Mississippi, puis dans le Tennessee puisque je suis restée sur la Route 51 |
Je rends ma voiture à Chicago après 3 semaines de bons et loyaux services et qu'est-ce que je constate ? J'ai roulé 2500 km. 2500 bornes ! Ce que j'avalais en un an. Sans compter les aller-retours en Louisiane avec Elean. Il faut savoir se surprendre.
Je craignais ces longues tirées sur la route, par manque de pratique, manque d'envie. C'était oublier que les routes qui m'ont portée et transportée étaient de longues choses rectilignes à au moins 2 pistes dans chaque direction. De temps en temps, j'ai suivi de petites routes, mais elles ont été rares, et peu fréquentées.
Je m'étais préparé des listes de lecture sur mon baladeur, blues 1, blues 2, soft, dynamique, trip... Souvent de bons choix. Tu figures sur chacune d'entre elles avec des morceaux différents. On n'est jamais si bien servi que par soi-même.
Au début, j'ai dû m'habituer à la signalisation, à ces panneaux indiquant le nom des rues suspendus aux câbles électriques des carrefours. Pas toujours facile de voir devant soi, derrière, de côté... et en l'air. Je me suis efforcée à tourner à droite, même quand le feu était au rouge puisque c'est ce qui se fait. C'est fou comme on prend vite le pli.
Les limitations de vitesse n'étaient pas claires, elles ne le sont encore pas puisque chaque État fixe ses propres règles. J'ai roulé sur L'I55 (I = interstate) au Mississippi à 65 mph (oui, des miles par heure) et foncé à 70 au Tennessee, sur la même route. Faire comme les autres, ça a été la règle.
Je n'ai pas non plus totalement compris la différence entre freeways, interstates, highways, turnpikes... mais ce n'était pas très important, dans le fond.
Je me suis posé la question de savoir si j'allais adopter une highway. A la réflexion, j'ai décidé de ne pas me lancer dans une entreprise aussi périlleuse. S'ennuierait-elle chez moi ? Pourrait-elle gérer tunnels et sempiternels contours ? Saurait-elle monter et descendre ? J'y ai renoncé.
Ce n'est que plus tard que j'ai compris qu'il s'agissait d'un programme destiné à encourager des volontaires à nettoyer une section de route de tout déchet contre le plaisir de lire son nom au bord de la route. Ce sont plutôt des scouts ou des associations d'étudiants qui s'y collent.
Un morceau qui me convient bien lorsque je conduis
Je louerai une voiture encore quelques jours en Pennsylvanie, entre Chicago et New York City. Ce pays est et reste fermé à ceux qui ne se déplacent qu'en transport en commun. A part dans les grandes villes. Forcément quand un plein d'essence coûte $20 à quoi bon abandonner le confort de son véhicule, la musique, la clim, les routes qui tentent, les arrêts qui conviennent. La liberté, Bob.
Et cet autre qui doit avoir été composé pour glisser sur les routes
Je prendrai le bus, je prendrai aussi le train. C'est aussi la liberté de ne pas avoir à se demander où garer la voiture ou si je peux me permettre un autre whisky à la cannelle.
Avec toute ma considération.
D.
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